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3e présentation : Bilal Jouhand & Mohamed Ibrir

Bilal Jouhand était un jeune chercheur d'emploi peu qualifié issu du quartier Martitime. Sur un an de temps, il a pris en main son avenir. Après son parcours auprès d'ART2WORK, il a décroché un emploi en tant que régisseur au Centre Communautaire Maritime à Molenbeek. http://ccmaritime.wordpress.com
Mohamed Ibrir a habité toute sa vie dans la “zone du canal”. Il nettoyait encore les WC des abattoirs d'Anderlecht il y a peu et a grimpé les échelons à la tête d'une équipe de 20 personnes en tant que responsable d’hygiène. L'année passée, il a participé au projet Foto Kanal.

 

Histoires personnelles : Comment y sont-ils arrivés? Comment voient-ils leur avenir?

Bilal habite dans le Quartier Maritime. Il a suivi un programme d’insertion professionnelle auprès d'ART2WORK. Plus jeune, il avait une mauvaise image de lui-même. Son parcours se résumait à des visites chez Actiris et ONEM et à de la recherche de travail sans succès. Après deux ans au chômage, il a trouvé ART2WORK. La formation était difficile pour lui, mais il s’y est accroché. Il a dû se battre pour arriver où il est aujourd’hui. Chez ART2WORK et encore dans sans premier emploi, il était technicien assistant au régisseur et aidait le régisseur à mettre des tables et des chaises. Maintenant, il est lui-même régisseur au Centre Communautaire Maritime. Son travail au Centre Communautaire Maritime est pour lui un « décollage » et il en est très heureux. Le message qu’il voudrait faire passer est que tout le monde peut y arriver, tout le monde peut se développer comme un arbre qui pousse.

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Mohamed a grandi dans un quartier à proximité du canal. La cour de son école était aussi le lieu du premier contact avec les problèmes, les bagarres, « parfois des petits vols pour avoir de la tune.» Aujourd’hui, les rues où Mohamed a grandi et son école ont été réaménagées. Mais quand il était jeune, c’était sa zone de jeu. Il y avait également de premiers contacts avec la drogue, car beaucoup de toxicomanes se retrouvaient là. Les jeunes étaient en contact avec eux, mais en les regardant ils avaient un peu peur. Ainsi, ils découvrent que « la vie n’est pas si rose que ça ». Son deuxième quartier est Anderlecht, où il a également passé beaucoup de temps. Maintenant, Mohamed travaille aux Abattoirs d’Anderlecht. C’est plutôt par accident qu’il a trouvé cet emploi, mais cela fait près de 14 ans maintenant qu’il y est. Il en est très content, parce qu’il y a beaucoup évolué, il y a appris beaucoup de choses. Ayant commencé en tant que balayeur, il est aujourd’hui responsable environnement et il est content de ce parcours. Son message est que si on travaille, on peut arriver à quelque chose et qu’il ne faut jamais rien attendre de qui que ce soit. Le plus important c’est surtout d’avoir envie d’arriver à quelque chose, car sinon on n’arrive jamais à rien.