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7e présentation : Hamid Riahi (Centrum West)

Hamid Riahi travaille depuis des années dans son « studio » au Centrum West avec de jeunes talents musicaux. Avec beaucoup de plaisir et peu de blabla, ils travaillent à court et long termes à différents projets qui sont amenés par les jeunes. A côté de la musique, de grandes valeurs de vie sont échangées.

N'est-ce pas un bon exemple non-académique?

Principalement, Centrum West est une maison de jeunes comme les autres. Hamid Riahi y travaille depuis 17 ans, et lui et ses collègues ont constaté qu'il y avait certains talents chez beaucoup de jeunes. Un jour, des jeunes sont venus avec un projet. Ils voulaient créer leur propre studio et cherchaient un endroit pour répéter, ne pouvant que se retrouver dans la rue. Centrum West a décidé de les encadrer, et ce fut l’idée de base pour le projet de studio de musique. Au fur et à mesure, le centre a mis en place des ateliers, mais sans beaucoup de succès auprès des jeunes au début, car ceux-ci sont très impatients.

Par la suite, le centre a réadapté sa manière de travailler et les travailleurs sont arrivés à la conclusion qu’il fallait se focaliser sur des projets à très court terme. Ainsi, quand le jeune arrive, il a un résultat concret direct, ce qui le fait accrocher et ceci permet ensuite au centre de jeunesse de travailler sur ses objectifs à plus long terme. Ils se sont dirigés aussi vers les écoles en présentant le projet.

Centrum West n’est ni une école, ni une académie de musique, ni des spécialistes de l'enseignement mais uniquement un lieu parascolaire qui propose des activités de détente. La décision a été de proposer aux jeunes des activités qui les valorisent et qui mettent en valeur leurs connaissances et leurs compétences. Le centre a mis en place le studio, c'est devenu une petite école, avec horaires et planning, et les talents qui émergent de ces ateliers et les choses qu'ils écrivent sont très intéressants et importants. Il y a eu des jeunes qui se sont auto-organisés, ce qui était l’objectif primordial. Le centre ne fait que les mettre ensemble et les aider à se structurer, leur donner goûts aux choses.

Au fil du temps, d'autres centres ont pu être créés, dont notamment le Centre Maritime. Le groupe « La Résistance », par exemple, est un groupe de jeunes qui au départ était totalement destructeur, dans la rue, etc. Ils ont créé leur premier projet, qui a super bien marché, et maintenant ils ont leur propre logo, ils organisent eux-mêmes leurs activités et le centre reste à leur disposition pour les recadrer et les aider dans la gestion administrative. Ce type de projet ne peut pas remplacer l'école, mais cela apporte quelque chose de plus pour le jeune : tout simplement, l'esprit de ne plus être renfermé sur lui-même, gagner de la confiance en soi, parler devant un public.

Le centre accueille des jeunes qui sont complètement déstructurés au niveau de l'enseignement, mais aussi des jeunes bien intégrés au niveau scolaire ce qui permet une mixité et fait vivre aux jeunes des valeurs que certains ne retrouvent plus dans la rue. Ils sont avec des jeunes qui sont bien intégrés socialement, des jeunes qui travaillent, des jeunes chômeurs, des jeunes d'autres milieux, et le centre arrive à mettre en valeur cette mixité. Le centre est ouvert à tous les jeunes qui viennent frapper à sa porte.