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8e présentation : Hamed Ben Abdel Hadi (BRUSOC)

Hamed Ben Abdel Hadi
travaille pour BRUSOC (filiale de G.I.M.B.), qui finance et accompagne des indépendants, des petites entreprises et des projets d'économie sociale grâce à des prêts spéciaux.
Hamed Ben Abdel Hadi nous montre quelques « success stories ». Ce sont des histoires de personnes qui démarrent leurs propres affaires avec la volonté d'entreprendre et d'aller de l'avant.

 

BRUSOC est une filiale de la Société d’Investissement de la Région de Bruxelles-Capitale (SIRB), qui octroie des prêts à des taux préférentiels (4% p.a.) à de toutes petites entreprises qui sont en situation d’exclusion bancaire, c’est-à-dire qui n’arrivent pas à obtenir du financement auprès d’une banque classique. La caractéristique de toutes ces entreprises et de tous ces entrepreneurs est qu’ils sont tous installés au sein de la Zone d’Intervention Prioritaire, soit dans une partie de la Région qui regroupe sept parties de communes qui ont été définies comme étant en situation plus difficile d’un point de vue socio-économique. L’objectif du projet de BRUSOC est de favoriser le développement et la création économique dans tous ces quartiers-là. BRUSOC met à disposition un accompagnement pré-création et post-création. Dans la phase de pré-création, BRUSOC aide la personne à travailler son projet, même si celui-ci n’aboutit pas sur une demande concrète. S’il n’est pas judicieux d’entamer le projet immédiatement, par exemple parce qu’il faudra se former avant, un travail préparatoire sera réalisé avec le partenaire potentiel. Lorsque la personne obtient un financement, il y a un accompagnement post-création durant toute la durée du prêt. Ainsi, BRUSOC a investi, au cours des 10 dernières années, 9 millions d’euros, auprès de 350 entreprises. Hamed Ben Abdel Hadi pourrait présenter beaucoup de belles histoires, de gens motivés qui démarrent leur activité et pour qui cela se passe bien.

L’entreprise « Domchi international s.p.r.l. », logée au centre d’entreprise Euclides, a été créée par M. Charles Sielinou en 2003. A l’époque, celui-ci avait un revenu minimum d’intégration, et il décide de se lancer dans le marché du commerce « exotique » avec l’importation de produits frais du Rwanda. Il lui est impossible de trouver du financement auprès d’une banque classique, sachant qu’il est margé à l’époque au CPAS. Il obtient un prêt de 30.000 euros pour importer de la chicoingue et de l’aubergine. Ce sont des produits qui sont forts utilisés mais qu’on trouvait difficilement auparavant à Bruxelles. Aujourd’hui, Domchi international importe des produits frais non seulement du Rwanda, mais aussi du Togo et du Congo et exporte vers l’Allemagne, l’Angleterre et la France. Elle réalise un chiffre d’affaires de 1.200.000 euros et elle emploie six personnes à Bruxelles.

Quant aux plus petits projets, l’on peut citer M. Salama qui, grâce à un prêt de 12.000 euros, a réussi à stabiliser son emploi en créant un petit commerce. Il en vit très bien et ne prétend pas à réaliser un chiffre d’affaires du million d’euros.

Ces deux exemples montrent qu’il y a une grande diversité des activités et des personnes soutenues par BRUSOC. Or, ces entrepreneurs ne se voient pas comme les réalisateurs d’une « succes story », mais ils sont simplement dans le développement de leur projet, dans une activité qui les tient à coeur.