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7e présentation : Marc Renson (SDRB)

Marc Renson est responsable au sein de la Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale (SDRB) de divers partenariats (e.a. le développement des centres d'entreprises) et gère également des bâtiments et des terrains. En dehors de ses heures de travail, il est aussi actif dans diverses organisations sociales.

Expansion économique

La Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale (SDRB) a pour vocation de soutenir le développement économique et l'emploi de la Région de Bruxelles-Capitale. C’est une petite institution régionale d’environ 150 personnes. Elle favorise le développement d’environ 30% des surfaces industrielles telles qu’affectées au Plan Régional d’Affectation du Sol actuel, soit environ 200ha, réparties sur 44 implantations, dont beaucoup se situent le long du canal. En outre, ses activités de rénovation urbaine en zones mixtes visent à la création de logements pour des habitants à revenu moyen.

La SDRB prépare des terrains où des entreprises qui ont grandi pourront, ultérieurement, s’implanter de manière adéquate, notamment des parcs industriels. La zone d’Erasmus-Sud à proximité de l’ULB, par exemple, n’est pas encore très construite. A ce but, la SDRB investit de l’ordre de 10 millions par an, en achat, en rénovation, en viabilisation, en construction de voiries. La Société a constaté qu’entre le démarrage d’une entreprise du type starter ou spin-off, par exemple dans un centre d’entreprise, et son implantation un jour dans un bâtiment qu’elle construit, il y aura des phases intermédiaires dans les étapes de la vie d’une entreprise qui lui permettent de se développer et de se concentrer à son cœur de métier. Pour cela, la SDRB développe, parfois avec des fonds européens, des locaux intermédiaires, des modules de 200 à 500m² à la location.

Les centres d’entreprise et les guichets d’économie locale favorisent des projets et qui sont implantés dans le tissu urbain. Ils représentent ensemble plus de 3000 emplois permanents pour un peu moins de 350 entreprises existantes et leur activité permet aussi de maintenir de l’activité économique en milieu urbain. Ceci est primordial si on veut que les habitants puissent y travailler et y vivre. Aujourd’hui, 8500m² d’atelier industriels disparaissent en moyenne chaque mois, parce qu’on modifie leur affectation. Il s’agit dans la plupart des cas de bâtiments existants qui ont une histoire dans leur quartier. Accueillir de l’activité économique est un défi plus risqué que de produire du logement, actuellement. La fonction économique est devenue une fonction forte, et c’est une des réussites des Plans Régionaux de Développement (PRD) et des PRAS précédents, aussi bien urbanistiquement que économiquement. Toute mixité doit être bien réfléchie et bien encadrée.

Les Guichets d’économie locale et autres outils d’insertion socio-économique donnent déjà des résultats, mais le soutien à la création d’emplois peut encore être optimisé via des actions en matière d’accès au crédit et de soutien spécifique au secteur d’activité. Il faut faire une place à l’artisanat dans la ville, comme le font Barcelone ou Paris, tout en maintenant l’activité de plus grande taille là où elle peut rester, de manière à ce qu’il y ait une accessibilité à l’emploi pour des personnes qui vivent en ville. Le défi est de trouver des places suffisantes pour l’activité économique, mais adéquates, aménagées judicieusement, et qui soient entretenues de manière durable. Ce défi n’est pas exclusivement bruxellois, mais concerne également d’autres parties de la Belgique et des villes étrangères. Il faut continuer à aller voir ce qui se fait à l’étranger, que ce soit dans des villes similaires comme Bâle, Berlin ou Lille Métropole.